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l'ergastule

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l'ergastule
14 novembre 2006

La mascotte de l'Ergastule

Le_rat     Voilà, c'est lui. C'est un rat. Et oui, nous sommes en prison tout de même. J'ai quelques doutes sur la mise en couleur: je la trouve assez inutile et je préfère le noir et blanc de départ. Qu'en pensez vous? Vos opinions, critiques, conseils, sont les bienvenus.
   Sinon, une mascotte, il lui faut un nom. J'ai pas vraiment d'idée, je lance donc ici officiellement un grand concours Trouver un nom au rat. J'attends vos propositions avec impatience.

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14 novembre 2006

L'expression du jour est un chamelier bavarois (deux bosses donc)

oeil_d_aigle2AVOIR UN OEIL D'AIGLE

  C'est bien connu, l'aigle est le seul animal capable de regarder le soleil en face sans lunettes fumées. Avoir un oeil d'aigle c'est donc, comme avoir un oeil de lynx, être doué d'une vue perçante et affûtée. A l'inverse, on est myope comme une taupe.

    Par extension, avoir un regard d'aigle, c'est avoir un esprit clairvoyant et sagace. Un vol d'aigle, c'est alors une grande hauteur d'esprit. Être un aigle, c'est par conséquent être un homme supérieur, un génie: l'aigle est depuis toujours, des armées romaines à Napoléon ou à l'Allemagne nazie, un emblème de la force, de la majesté, de la puissance. "Le plus médiocre jésuite est un aigle chez eux", dit plaisamment Voltaire à propos des Malabars dans sa Lettre au roi de Prusse.

    L'aigle d'une société, d'une situation, c'est ainsi la personne la plus remarquable, la plus brillante d'un groupe.
"Cependant il est [un discours] de chez ma pauvre tante où j'étais l'aigle de la conversation", fanfaronne madame de Sévigné dans une lettre à sa fille madame de Grignan en 1672.
"L'aigle d'une maison n'est qu'un sot dans une autre", affirme Jean Baptiste Louis Gresset (moi non plus je n'en n'ai jamais entendu parler) dans la comédie du Méchant en 1747. Bossuet, lui, est passé à la postérité avec le surnom de "l'aigle de Meaux".

    A l'inverse, lorsque l'on dit de quelqu'un que ce n'est pas un aigle, on use d'un euphémisme poli pour affirmer que la personne en question est étroitement limitée sur le plan intellectuel; Proust emploie l'expression dans la Recherche du temps perdu:"Oriane n'est pas un aigle, mais elle n'est tout de même pas stupide", ou plus loin: "Brichot, qui est loin d'être un aigle, qui est un bon professeur de seconde que j'ai fait entrer à l'institut tout de même".

13 novembre 2006

Drame, grand reportage et barbecue

Feu1Feu3Feu2Je profite de cette tribune de libre expression pour raconter mon week-end de la Toussaint; je sais bien que ça n'intéresse pas grand-monde, mais comme justement il n'y a pas grand-monde pour venir le lire, ce n'est pas grave. Je suis donc allé passer trois jours chez mes parents à la campagne, près d'Autun, au coeur de la Bourgogne, c'est-à-dire très exactement nulle part. Pour être franc, c'est pas folichon un week-end de Toussaint en Bourgogne. Sauf cette fois, car, vous allez le voir, j'avais rendez-vous avec l'histoire, avec un grand hache. Au terme d'une longue journée de canapé, je m'apprêtais à aller me coucher, faute d'avoir mieux à faire (nous sommes dans le Morvan fin octobre...), lorsque, pris d'un besoin naturel et pressant, je sortis afin de le satisfaire en pleine nature, ce qui est somme toute le plus grand plaisir que la campagne puisse nous offrir. Mais là, stupeur, effroi: j'aperçus une lueur rougeoyante, inhabituelle, qui empourprait de menaces le paisible ciel rural. N'écoutant que mon courage (qui n'était pas des plus bavards), je cours, je vole dans sa direction et j'arrive, en même temps que les pompiers, devant un incendie magistral. Revanche de la nature? Châtiment divin? Non, messieurs, non mesdames... CRIME. C'était en effet la septième grange qui brûlait en deux mois, dans un rayon de 20 km², et toujours dans des conditions analogues... Les experts de l'identification, la police scientifique sont venus sur les lieux. L'enquête de gendarmerie suit son cours.
C'est vrai qu'elle a l'air toute nulle comme ça mon histoire. Mais pour le paysan, c'est des années de travail qui partent en fumée: 700 meules de foin, 4 tracteurs, 1 grange et, le plus sordide, 7 vaches et un taureau qu'il n'a pas eu le temps de faire sortir et qui ont prématurément fini leurs jours sous forme de méchoui. A la mémoire de ces victimes innocentes, je vous propose d'observer une minute de silence devant leur portrait (extrait d'un projet en cours de réalisation).

La_vacheLe_taureau

13 novembre 2006

D'autres dessins

Un choix de poèmes sur le thème du bestiaire, illustrés en noir et blanc sur un mode graphique et ornemental.

paon

12 novembre 2006

Vient de paraître

BD_couv

    Aux éditions Petit à Petit, un collectif BD auquel j'ai participé. Voici quelques extraits:

BD1

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12 novembre 2006

Passez-moi l'expression: des noms d'oiseaux

Bayer_aux_corneilles

BAYER AUX CORNEILLES

    Bayer aux corneilles ne signifie pas nécessairement s'ennuyer au théâtre; le sens exact est "regarder en l'air d'un air niais, perdre son temps, faire le badaud". Bayer, c'est avoir la bouche bée d'étonnement. Quand à la corneille elle était autrefois considérée comme le gibier le plus insignifiant qui soit (les fauconniers disaient jadis "voler pour corneille" pour "chasser un gibier sans valeur". C'est vrai que c'est pas farouche une corneille). Bayer aux corneilles, c'est donc ouvrir niaisement la bouche, éperdu d'admiration, plongé dans de profondes réflexions métaphysiques, tempête sous un crâne, en contemplant un chose aussi insignifiante que la corneille l'est pour le chasseur. C'est, autrement dit, "regarder les mouches voler".

    Par confusion on écrit souvent "bâiller aux corneilles": avoir un bâillement, ouvrir la bouche par sommeil ou par ennui... Bâiller, quoi, comme vous êtes vraisemblablement en train de le faire suite à cette fastidieuse lecture. "Autant bâiller aux corneilles que de se nourrir de toutes les turpitudes quotidiennes qui sont la pâture des imbeciles" (Flaubert, Correspondance). "Allons, vous! Vous rêvez et bâillez aux corneilles; / Jour de Dieu! Je saurai vous frotter les oreilles!" (Molière, Tartuffe, 1664 comme la bière).

    Autrefois on employait également l'expression "y aller de cul et de tête comme une corneille qui abat des noix". C'était le bon temps. Cela voulait dire s'agiter, s'employer à quelque chose avec un empressement irréfléchi et maladroit comme la corneille qui, friande de noix, s'accroche du bec et des griffes pour secouer les branches du noyer. "Et si faisoit du cul et de la pointe comme une corneille qui abat des noix" (B. Desperiez, Contes).

    On appelait enfin "corneille d'Esope" ou "corneille de la fable" un auteur qui faisait un ouvrage composé de morceaux pris chez d'autres, une personne qui se pare de ce qui ne lui appartient pas, par allusion au fabuliste grec Esope qui, selon une légende malveillante, n'aurait écrit aucune de ses fables (ou comme moi qui fais le crâneur alors que j'ai piqué toutes ces doctes explications dans des bouquins érudits dont je ferai la liste une fois prochaine).

    Voilà, vous pouvez aller en récré.

12 novembre 2006

Qui aurait pu croire?

    Pour moi l'ancestral, pour moi qui vais encore plumer les oies afin d'écrire ma correspondance, que j'envoie par pigeon voyageur (mais les pigeons, c'est une autre histoire, que je vous montrerai plus tard...) pour moi c'est un exploit: ça y est, j'ai réussi l'improbable, je vais pouvoir mettre mes images sur internet! Vive Samuel Morse! Je commence donc avec ce premier album, bientôt dans les bacs: une série d'illustrations sur un troupeau de moutons sagaces et pragmatiques...

    L'histoire est un peu une arlésienne: le texte est en cours d'écriture depuis si longtemps qu'on risque bien de ne jamais le voir. Aussi, si d'aventure quelqu'un s'égare sur ces pages et que l'inspiration l'assaille, qu'il n'hésite pas à me contacter! Et, puisqu'on se laisse aller à rêver... Ami éditeur que la providence aurait conduit ici, sache que ces sympathiques bestioles n'attendent que toi.

avalanche2

12 novembre 2006

Mais au fait, c'est quoi l'ergastule?

    C'est d'abord un mot très amusant qui ressemble à une formule magique en tchèque médiéval. Mais c'est également LE mot à placer lorsqu'une bonne occasion de briller en société se présente: l'ergastule, c'est le nom que l'on donnait dans l'Antiquité à la prison souterraine où l'on enfermait les gladiateurs et les victimes des jeux du cirque avant qu'ils entrent sur l'arène pour y mourir en grande pompe.
  Un peu comme mes dessins, qui vont devoir se contenter un moment de l'obscurité froide et anonyme de ces pages avant que, peut-être, un heureux hasard les propulse sur la scène éditoriale. Les pauvres images pourront alors y être éreintées par les critiques, dévorées par ces grands fauves assoiffé de sang que sont les directeurs artistiques... Vae victis.

12 novembre 2006

QUI SUIS-JE?

Moi, ma vie, mon oeuvre et ma gueule...

Ma_gueule

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