Orphée au café de Flore
La reine Margot
Baudelaire et George Sand
Quelques notes de Baudelaire sur George Sand, pas très élégantes mais bien drôles:
"Sur Georges Sand
La femme Sand est le prudhomme de l'immoralité.
Elle a toujours été moraliste.
Seulement elle faisait autrefois de la contre-morale._Aussi elle n'a jamais été artiste.
Elle a le fameux style coulant cher aux bourgeois.
Elle est bête, elle est lourde, elle est bavarde; elle a dans les idées morales la même profondeur de jugement et la même délicatesse de sentiment que les concierges et les fillles entretenues.
Ce qu'elle a dit de sa mère.
Ce qu'elle dit de la poésie.
Son amour pour les ouvriers.
Que quelques hommes aient pu s'amouracher de cette latrine, c'est bien la preuve de l'abaissement des hommes de ce siècle.
Voir la préface de Mlle de La Quintinie, où elle prétend que les vrais chrétiens ne croient pas à l'Enfer. La Sand est pour le Dieu des bonnes gens, le dieu des concierges et des domestiques filous. Elle a de bonnes raisons pour vouloir supprimer l'enfer.
LE DIABLE ET GEORGE SAND
Il ne faut pas croire que le Diable ne tente que les hommes de génie. Il méprise sans doute les imbéciles, mais il ne dédaigne pas leur concours. Bien au contraire, il fonde ses grands espoirs sur ceux-là.
Voyez George Sand. Elle est surtout, et plus que tout autre chose, une grosse bête; mais elle est possédée. C'est le Diable qui lui a persuadé de se fier à son bon coeur et à son bon sens, afin qu'elle persuadât toutes les autres grosses bêtes de se fier à leur bon coeur et à leur bon sens.
Je ne puis penser à cette stupide créature, sans un certain frémissement d'horreur. Si je la rencontrais, je ne pourrais m'empêcher de lui envoyer un bénitier à la tête.
George Sand est une de ces vieilles ingénues qui ne veulent jamais quitter les planches." Baudelaire, "Mon coeur mis à nu" in L'Art Romantique, ed. GF p.428
Carnet mondain, prière et pélerinage
Carnet mondain: mes rencontres pipoles
C'est mon fils ma bataille
Comme promis, la caricature de Georges Bataille. A ne pas confondre avec Fontaine et Bataille, les deux céphalopodes (ça veut dire con comme ses pieds) de TF1. Voilà, j'aurais bien rajouté une petite citation, mais j'ai peur d'attirer tous les pervers et les obsédés sexuels, donc je m'abstiens.
Ceci est une spéciale dédicace pour monsieur Coltrane.
Carnet mondain: mes rencontres pipoles
Carnet mondain: mes rencontres pipoles
Recu hier soir par sms, un message de Boris Vian qui me donne un bon tuyau: "La littérature érotique est une source de revenus fructueuse pour tous les jeunes dessinateurs de talent qui peuvent, en illustrant les classiques du genre, gagner très vite et l'argent et la réputation". Merci
(C'est un ami qui m'a donné la citation, je n'ai pas la référence exacte mais c'est authentique)
Carnet mondain: mes rencontres pipoles
En me baladant sur internet, j'ai obervé que tout le monde écrit tout le temps "lol". Moi, je ne sais pas ce que ça veut dire "lol". Alors je suis allé voir Marguerite Duras, parce que généralement quand on lit un truc auquel on comprend rien, c'est du Duras. Et en effet, Marguerite m'a éclairé: "Leur plus grande douleur et leur plus grande joie confondues jusque dans leur définition devenue unique mais innommable faute d'un mot. J'aime à croire, comme je l'aime, que si Lol est silencieuse dans la vie c'est qu'elle a cru, l'espace d'un éclair, que ce mot pouvait exister. Faute de son existence, elle se tait. C'aurait été un mot-absence, un mot-trou, creusé en son centre d'un trou, de ce trou où tous les autres mots auraient été enterrés. On n'aurait pas pu le dire mais on aurait pu le faire résonner. Immense, sans fin, un gong vide, il aurait retenu ceux qui voulaient partir, il les aurait convaincus de l'impossible, il les aurait assourdis à tout autre vocable que lui-même, en une fois il les aurait nommés, eux, l'avenir et l'instant. Manquant, ce mot, il gâche tous le autres, les contamine, c'est aussi le chien mort de la plage en plein midi, ce trou de chair." (Le Ravissement de Lol V Stein, 1964). Lumineux, non? Après, Margot a commandé trois autres whisky, mais c'est pas écrit dans le bouquin.